Avec Sarah Froning (Icy morning in Paris (1994), Medium Crash (1999) ou seul (mais toujours bien entouré) ensuite (The great divide (2007), Black condensed (2018)), chez Lithium ou Objet Disque, entre la France et les Etats-Unis, Eric Deleporte n’a cessé de tracer un chemin oscillant entre rock et pop. Des nuances dans les différents registres esthétiques mais un fil rouge, une continuité durant toutes ces années : cette écriture ciselée.

The Sharp bones of my sleep développera donc plusieurs chemins, ou plutôt des chemins à côté des chemins. Avec Perio, rien n’est vraiment figé, tout est mouvant, un peu comme la voix d’Éric Deleporte.

Avec Etienne Gaillochet (We Insist !) à la batterie, Tom Rocton (The Married Monk, Orchestre national de Metz Grand Est), véritable couteau suisse instrumental au trombone, à la guitare, basse, claviers..., Loris Martinez à la trompette et Rémy Poncet (Chevalrex) aux claviers et à la production, Deleporte construit un monde unique, poétique. Le soin apporté aux arrangements (toujours justes, constante lorsque Tom Rocton est présent), aux textes, aux dynamiques et aux nuances et à une écriture qui est toute en mélangeant rock, pop, blues, garage, produit de belles chansons, intenses et entêtantes ("Graffiti Palace", "The last goodbye", "Widow club" ou "The Game"). Superbe !