Non, Spunicunifait n’est pas un sort tiré d’Harry Potter mais un mot inventé par le facétieux Mozart qu’il a utilisé dans une lettre envoyée à sa cousine et dont le sens n’est pas totalement certain, mais en a-t-il vraiment un ?
Il n’empêche, le choix de ce mot par l’ensemble Spunicunifait donc (Lorenza Borrani et Maia Cabeza aux violons, Max Mandel et Simone von Rahden aux altos et Luise Buchberger au violoncelle) n’est pas anodin. Il y a chez eux cette part d’ironie, de mordant, de dynamiques, de l’esprit de Mozart. Et puis cet ensemble semble uniquement dédié à l’interprétation sur instruments d’époque des six quintettes à cordes du compositeur viennois.
D’abord, il y a chez ces musiciens l’amour pour Mozart, c’est clairement évident et palpable. Ensuite l’éclatante et profonde compréhension de ces œuvres, de chaque phrasé, chaque nuance. C’est techniquement irréprochable. L’ensemble évite toute exagération et systématisme.
Le fait de jouer sur instruments d’époque à toute son importance. Cela donne naturellement à l'enregistrement une sonorité particulière, une ligne claire mais boisée, du caractère, une patine (évidente dans le menuetto du n°5 par exemple). Cela oblige également de repenser la façon de jouer, des dynamiques différentes. S’il y a fluidité dans ces interprétations (les n°5 et n°3), il y a également de la profondeur, de la masse (ce n°2 !).
Une nouvelle référence !
