Voici une découverte faite sur scène au Hellfest 2023 sur la Valley. On avait ensuite beaucoup apprécié le premier disque This Too Shall Pass de ce power trio féminin.
Avec Bruxism, Grandma’s Ashes confirme son talent et son originalité et franchit indéniablement une étape. Dès les premières écoutes, le disque frappe par sa capacité à naviguer entre plusieurs styles tout en restant cohérent, ce qui n’est jamais simple.
Le trio parisien maîtrise surtout parfaitement son univers musical teinté de stoner comme sur le très lourd et réussi "Cold Sun Again", de rock, voire de new wave.
Les compositions sont travaillées et on sent qu’on a vraiment affaire à d’excellentes musiciennes. L’ouverture se fait d’ailleurs avec le très efficace "Saints Kiss".
Le son de la basse est également interessant notamment lorsque celle-ci sonne très new wave sur "Empty House". Les riffs sont accrocheurs comme sur le titre rageur "Sufferer" avec également un joli solo de guitare. Les voix sont mises en avant avec justesse, c’est le cas sur le titre mid-tempo "Calix" où on sentirait presque un côté Kate Bush.
L’album se clôture par "Dormant" à l’atmosphère guitare acoustique, clappement, voix éthérée pour ensuite basculer sur les deux dernières minutes sur un son limite black metal. On avait déjà un passage avec du growl sur "Flesh Cage". Une ouverture musicale pour la suite ? En tout cas, cela confirme qu’elles ont de la ressource.
Bruxism est donc un album réussi de bout en bout. Grandma’s Ashes y démontre une grande maîtrise qui en toute logique devait exploser sur scène.
