Pièce de Etienne Saglio avec Etienne Saglio, Clément Dazin (ou Antoine Guillaume et le chien Messi.

Après le magnifique "Le Bruit des loups" présenté au Théâtre du Rond-Point  il y a 4 ans, l'attente était grande pour ce nouvel opus d'Etienne Saglio, fer de lance de la magie nouvelle.

Un faisceau lumineux découpe l'espace découvrant une forêt, une caverne et un homme ailé qui pourrait être un ange. Dès l'entrée, l'artiste semble avoir choisi une ambiance plus sombre que précédemment et se lance (avec une troupe plus nombreuse également) dans une vaste quête identitaire.

A travers la brume opaque, se joue le destin des hommes. Mystère et poésie se rejoignent pour un univers éminemment singulier qui vous transporte. On y retrouve marionnettes, animaux et des personnages qui grandissent ou s'allongent. 

La composition musicale superbe de Madeleine Cazenave et Thomas Watteau, parfois agressive, est poussée à plein volume. Le rêve vire au cauchemar mais l'homme se métamorphose et, comme le phénix, renaît de ses cendres.

Etienne Saglio avec "Vers les métamorphoses" propose un conte obscur et prenant qui, à sa façon, pourrait préfiguer l'extinction du vivant ou le renouveau de celui-ci...

Pour peu qu'on se laisse bercer par ce songe onirique et amer, on vit un moment captivant et définitivement hors du commun.