Papapla, groupe rennais revient avec son troisième album intitulé Relâche qui fait suite à Sounds of Papapla Vol 1 et Sounds of Papapla vol 2. Alors pourquoi il ne s'appelle pas "Sound of Papapla Vol 3", je ne sais pas, mais il aurait pu.
Ce "relâche" est dans la continuité des précédents. Le groupe formé par Thierry Lolon, Martial Hardy, Oliver Schreiber et Stéphane Lecointe propose toujours cette pop artisanale et minimaliste aux textes joliments ciselés et évocateurs.
Guitare, basse, batterie et un peu d'électronique, elle aussi minimaliste, accompagnent des textes touchants, un peu nostalgiques ("Floride" n'est pas loin de Dominique A ou Florent Marchet dans l'évocation de souvenirs d'enfances, réels ou imaginaires) entre chanson et déclamation (pour ne pas dire ce vilain terme anglais "spoken word").
C'est d'ailleurs le cas notamment sur l'excellent "Rapide et Furieux" et sa musique nettement plus électro. "Les oiseaux de mauvaises augures" et sa scansion particulière évoque de loin en loin les débuts de Dominique A, voire Katherine mais avec des textes plus mélancoliques.
"Poison" est plus entraînant mais avec toujours ce je ne sais quoi de mélancolique dans les textes, ou plutôt dans le chant ce qui donne une sorte de morceau qui fait penser à ce que pourrait faire un groupe cold wave à la Trisomie 21 (mais Thierry Lolon chante juste en revanche - j'adore T21 ceci dit -).
Un bel album d'artisans, très agréable à écouter, aux textes touchants qui ont le bon goût d'être accompagnés de bien belles mélodies. Comme il est dit sur Relâche, c'est un album qui réchauffe le coeur, qui réchauffe l'âme.
