"Les deux hommes s'assirent vison-visu. Pierrot eut vaguement l'impression d'avoir déjà rencontré ce type-là quelque part" (Queneau, Pierrot, 1942)
En vis-à-vis, côte à côte, l’accordéoniste Janick Martin, le saxophoniste et clarinettiste Robin Fincker proposent la musique d’un bal imaginaire. Une musique à danser ("Tomcat", "La danse de Mardi Gras"), à écouter ("Écoutez la plaisante histoire", "Vison Visu"), à rêver ("Oregon", "Lasius Niger", "Maen Kuz", "Al Lann Melen / Echoes of the riverbanks", "Hmongst", "Goronacea").
Leur grammaire, c’est une musique jazz libre, affranchie de nombreuses règles, virevoltante et poétique, ce sont les musiques traditionnelles celtes, du pays Cajun ou d’ailleurs. Leur vocabulaire, c’est le jeu des timbres et des dynamiques, le souffle, la façon de faire sonner, d’emboiter ces esthétiques, de laisser vivre ces mélodies, de faire rythmer. Entre eux connivence, écoute, partage.
Chemin faisant, on se laisse aller, on goûte totalement à ce voyage en terre inconnue.
