"En tant que violoncelliste japonais, je souhaite faire découvrir au monde l’exceptionnel répertoire musical composé dans mon pays natal."
Dans son nouveau disque, le violoncelliste Michiaki Ueno rend hommage à ses racines et nous plonge dans la musique nippone. Au programme des œuvres de Toshiro Mayuzumi (Bunraku), Toru Takemitsu (Air (transcription pour violoncelle)), Madoka Mori (Phoenix), Rentaro Taki (The Moon over the Ruined Castle – Kojo no Tsuki (arrangement pour violoncelle)), Kosaku Yamada (Trifoliate Orange Flowers – Karatachi no Hana (arrangement pour violoncelle)) et la célèbre chanson traditionnelle Sakura arrangée pour violoncelle.
Par la voix du violoncelle, c’est tout un monde qui s’ouvre devant nous.
Les compositions de Toshiro Mayuzumi (1929-1997) mêlent la musique savante occidentale et la musique traditionnelle japonaise. Sa pièce Bunraku en est un parfait exemple. Elle fait référence au théâtre de marionnettes japonais. La musique d'accompagnement du bunraku est généralement composée d'un shamisen et d'un chanteur, et Mayuzumi réussit à garder l’esprit de cette caractéristique.
La nature et sa dimension universelle est omniprésente chez Toru Takemitsu (1930-1996). A l’origine, Air est composé pour flûte solo. C’est toute la difficulté ici, que violoncelle parvienne à imiter les flûtes shakuhachi et nô.
En cinq mouvements avec un motif récurrent Phoenix de Madoka Mori est une évocation d’un japon moderne encore hanté par la Seconde Guerre mondiale.
Preuve une nouvelle fois qu’après un isolement de deux siècles et demi, les compositeurs et compositrices japonais(es) sont capables d’une grande modernité sans perdre ni leur identité ni l’héritage des musiques traditionnelles.
