Spectacle inspiré de Shakespeare adapté et mis en scène par Christophe Luthringer avec Victor Duez.
Parce que sa mère a remplacé en deux mois son père décédé et s'est remariée, Hamm s'enferme dans sa chambre et refuse de voir son beau-père.
Là, dans le souvenir de son père qui construisait des marionnettes, il rejoue, utilisant objets et figurines, la tragédie d'Hamlet pour exprimer son mal-être. Il sera juste interrompu par sa mère à la porte ou les appels en visio de son meilleur ami et de son amoureuse.
Il leur a proposé de monter la pièce de Shakespeare et de la mettre en scène. Et l'histoire de la pièce rencontre la sienne en de nombreux endroits.
Très originale adaptation de la célèbre tragédie, "H#mlet, la fin d'une l'enfance" de Christophe Luthringer propose une relecture qui rend totalement actuel le propos de la pièce du XVIIème qu'on redécouvre et frappe par sa pertinence. Le tout est rythmé par une efficace bande musicale rock de Bjork à Nick Cave en passant par Pink Floyd.
Seul en scène, Victor Duez, intense et magnétique, est prodigieux. Il parvient à accomplir une belle performance : celle d'incarner non seulement le double rôle Hamm/Hamlet mais également de passer d'un personnage à un autre, manipuler des marionnettes, jouer de la guitare, rapper et le tout avec un naturel confondant. Une vraie révélation.
La mise en scène astucieuse et impeccable de Christophe Luthringer donne à ce portrait poignant une puissance et une sincérité rares. Le spectacle, véritable ode au théâtre dont il montre la vocation cathartique, parvient à tenir en haleine grâce à tous ces ingrédients et l'engagement de Victor Duez.
Une belle découverte.