"Bring back the days that had you in them, that’s what the music is for"

The Apartments, le groupe, est, à l’image de son chanteur et leader Peter Milton Walsh, une certaine idée de l’élégance, de la subtilité, de la sobriété.

Produit une nouvelle fois par Tim Kevin, That’s what the music is for a été composé sur le temps long, sans réelle contrainte de temps mais progressant en fonction de l’inspiration.

Comme un puzzle qui se construit lentement, ne dévoilant son aspect définitif qu’une fois achevé. Et puis terminé se rendre compte qu’il est encore question d’être ou pas dans la lumière, de faire revivre le passé à travers le présent, de continuer grâce à la musique à faire exister des personnes disparues.

Un drôle de rapport s’est construit avec le groupe et Peter Milton Walsh, une présence dans l’absence (on revient souvent sur cette discographie) et une absence dans la présence, ce choix de l’ombre à la lumière, d’avancer sans faire de bruit. Mais à chaque retour, à chaque nouveau disque, nous sommes touchés par cette sorte de pop du couchant, par la voix boisée, fragile parfois de Peter Milton Walsh (et comme celle toute en rondeur, lumineuse de Natasha Penot s’accorde avec !), par la finesse et la sophistication de la musique, des textes et des arrangements.