Malrevert, un peu moins de 500 habitants, est un lieu-dit, quelque part en Haute-Loire. On imagine que ce n’est pas le village le plus accueillant au monde, selon le toponymiste Ernet Nègre et Wikipédia, Malrevers tirerait son origine de l'occitan, combinant mal, signifiant "mauvais", et revers, désignant un "lieu exposé au nord".
Mais on imagine également que ce lieu soit pour François Puyalto (croisé en solo ou avec Sanseverino, Bertrand Belin, Emily Loizeau, Laure Slabiak...) un refuge, un endroit calme, hors du monde, un endroit pour se ressourcer, se retrouver avec des amis et faire de la musique.
Même si ce disque, plutôt acoustique, a été réalisé presque seul, en prenant son temps, les copains peuvent passer, notamment Antoine Sahler (du label Le Furieux) au piano, aux cuivres et à la réalisation mais aussi Joce Mienniel à la flûte et au piccolo, Michel Schick à la clarinette et au saxophone, Lucrèce Sassella aux chœurs ou Michel Taïeb.
On y ferait alors des chansons parlant d’amour ("Juste une histoire", "Où tu veux", "Paul-Émile Victor"), de la vie ("Trains", "Père mère", "Rue de Belleville"), de politique au sens large ("Lutte des classes", "Everest", "Anormal"). Il y a de l’intime, de la finesse, de la justesse dans les mélodies, les arrangements et les mots. Cette impression d’être bien entouré avec ses chansons émouvantes et poétiques où l’humour sait parfois être présent.
Et si Malrevert est un refuge pour François Puyalto, il pourrait l’être pour nous également.