Pièce adaptée de la bande dessinée de Hubert et Zanzim. Adaptée et mise en scène par Léna Breban avec Léna Breban, Pauline Cheviller, Emmanuelle Rivière, Valentin Rolland, Aurore Streich, Adrien Urso, Régis Vallée, Jean-Baptiste Darosey, Vincent Vanhée, Camille Favre-Bulle.
A la Renaissance en Italie, Bianca va se marier et ne découvrira qu'au dernier moment celui qu'on lui destine. Sa marraine, compatissante, lui propose de porter une peau d'homme qui, une fois revêtue, vous transforme en homme aux yeux du monde.
Grâce à ce subterfuge (on rit beaucoup lorsqu'elle imite les manières viriles), Bianca va pouvoir observer son futur époux dans son élément. Elle découvre alors toute la délicatesse des hommes : les chansons paillardes, la mysoginie, les bagarres et les beuveries....
On avait apprécié le talent de mise en scène de Léna Bréban dans son précédent spectacle musical "Music-Hall Colette". Elle adapte ici la bande-dessinée culte d'Hubert et Zanzim et propose à Ben Mazué d'en composer les chansons pour ce "Peau d'homme" version musicale.
L'ensemble propose des tableaux enlevés et décapants menée par la mise en scène audacieuse et echevelée de Léna Bréban qui offre un conte acidulé, osé et satirique sur l'amour, la sexualité et la place des femmes mais aborde aussi des sujets comme le patriarcat, l'homophobie ou le fanatisme religieux.
Sous la direction vocale émérite de Camille Favre-Bulle et Vincent Heden ainsi que les chorégraphies percutantes de Leïla Ka, tous les comédiens sont au diapsaon pour illustrer de fort belle manière l'histoire de Bianca. Les chansons de Ben Mazué, tantôt sâtiriques, tendres ou déchirantes sont remarquables.
Portée par l'éblouissante Pauline Cheviller en Bianca, la distribution permet d'applaudir l'excellent Régis Vallée très touchant, Camille Favre-Bulle en marraine au franc-parler, Emmanuelle Rivière parfaite en mère de Bianca, Valentin Rolland convaincant en Giovanni ou encore les formidables Vincent Vahnée (aussi drôle que glaçant) et Adrien Urso (désopilant).
Clément Simounet accompagne l'ensemble au piano tandis qu'Aurore Streich interprète magnifiquement la chanson la plus bouleversante du spectacle.
On est conquis par ce spectacle féministe et touchant mené à cent à l'heure, porté par un souffle de liberté et une belle énergie, sur la liberté d'être soi.
