Telle une libellule les notes du saxophoniste Fabio Cesare virevoltent. Insaisissables, quand elles se posent, pour un moment de respiration, c'est pour mieux s'envoler dans une autre direction. La musique, écrite, improvisée, est en perpétuelle mouvement, on la suit des oreilles.

On découvre ici la naissance d'une mélodie (s'inspirant parfois d'éléments musicaux orientaux) là des agrégats, des trilles, un chuintement qui de bruissement éclate en couleurs.

Parfois dans ces mondes apparaissent un saxophone baryton (joué par Fabio Cesare ou Adam Campbell), une caisse claire (Christian di Meola), une contrebasse (Davide Le Léap) ou même un quatuor complet (Quatuor Avena).

On a cette étrange impression de jouer aux explorateurs, bermuda, saharienne, chapeau et d'observer à la loupe tout ces timbres ou ces modes jeu, ou de se transformer en insecte volant dans les souks d'Amman.