"Le titre que j'ai choisi pour illustrer ce disque nous renvoie à cette profonde aspiration de l'être humain à ne faire qu'un avec le Cosmos, et nous rappelle que nous sommes tous composés de cette "poussière d'étoiles" qui nous lie physiquement et spirituellement à l'univers"

Dans son nouveau disque, Laurianne Corneille égraine des pièces relativement courtes souvent jouées en bis : Johann Sebastian Bach (Ich ruf zu dir, Herr Jesu Christ, Orchestral Suite No. 3 in D Major, BWV 1068 : II. Air (arrangement de Alexandre Siloti), Flute Sonata in E-Flat Major, BWV 1031 : II. Siciliano (arrangement pour piano de Wilhelm Kempff), Philip Glass (Glassworks : No. 1, Opening, The Poet Acts), Domenico Scarlatti (Sonata in B Minor, K. 27 (F. 538/ L. 449), Sonata in D Minor, K. 32), Bill Evans (Waltz for Debby), Erik Satie (Gnossienne No. 1 et No. 3)...

Autant de morceaux, de compositeurs, d'époques mais une cohérence, l'envie pour la pianiste de construire, d'envelopper l'auditeur dans un univers. Tout est donc dans la beauté de ses mélodies, la quête des émotions, dans la douceur et la délicatesse, dans la fluidité du jeu et la poésie de l'interprétation. Laurianne Corneille ne cherche jamais à épater, toutes ces morceaux parlent d'eux-mêmes, elle joue juste, navigue entre les compositeurs avec une certaine aisance. Ne reste que la musique, rien que la musique et ces instants partagés, ces moments volés au tumulte du "réel".