"Enquanto essa confusão, Não morrer enfim, Eu insisto, quero te fazer ficar afim"
Pas forcément très glam, mais vous avez sur la pochette de ce disque l'une des nouvelles têtes de la musique brésilienne, en se brossant les dents certes, mais l'une des nouvelles têtes quand même. Avec fluidité Zé Ibarra, membre de Dônica ou surtout de Bala Desejo (groupe phare du revival psychédélique brésilien) et sa voix d'ange surf avec une incroyable aisance sur les vagues de la música popular brasileira, du jazz, de la funk, de la bossa, de la Tropicália et de la pop.
Afim est un disque de copains, coproduit (avec une touche de génie) par Lucas Nunes, membre de Bala Desejo et Dônica avec Chico Lira au Fender Rhodes, Guilherme Lírio à la guitare, Lucas Nunes aux claviers, Alberto Continentino à la basse, Rodrigo Pacato, Thomas Harres et Daniel Conceição et Thomas Harres à la batterie et aux percussions. Et puis les reprises de Sophia Chablau, Tom Veloso et Dora Morelenbaum où Zé Ibarra parvient à imposer sa propre identité. Le Brésilien laisse plus de place à la spontanéité, à quelque chose de plus instinctif, plus libre, plus profond et complexe également.
Un disque à la fois foncièrement carioca mais profondément ouvert au monde en général, totalement conscient d'un héritage datant des années 60 et le regard tourné vers le futur.
Le résultat est une musique sophistiquée, lumineuse, qui ondule mais avec cette patine typiquement brésilienne (dans les mélodies, les rythmes, les atmosphères, et les textes avec des thèmes tels que l'amour, la nature, les inégalités sociales et l'identité).
Il y a une âme dans la musique brésilienne, quelque chose qui n'existe nulle part ailleurs et Zé Ibarra en est le présent et le futur.
