Qu’est-ce que l’on aime les acrobates de la fragilité, ces gens qui savent jongler avec la sensibilité, qui construisent avec des petits riens de grandes et belles chansons.
C’est le cas de James Leesley, jeune musicien originaire de Sheffield, un peu d’un autre temps (celui de Candy says par exemple), avec ces claviers et ses guitares vintage. James Leesley, adoubé par Etienne Daho, Neil Hannon et Richard Hawley et qui avait déjà sorti deux magnifiques EP chez Violette Records (Buxton Palace Hotel en 2019 et Happier things en 2022).
Ce premier album ne change pas vraiment la donne. La production, par Simon Tong (guitariste de The Verve, Gorillaz, The Good, the bad and the queen, Erland and the carnival) comme du velours met en avant les si belles chansons de Leesley. Pop intimiste, mélodique, calme, délicate, mid-tempo, modeste dans le noble sens du terme, Leesley ne cherche pas spécialement à faire des éclats, des chansons magnifiques ("David and jayne", "Taxi Ride", "All-time biggest fans", "Too many lonely nights") belles à fendre le cœur. Accords mineurs, chansons majeures, tempi andante-moderato.
Ce disque est d’une très grande beauté.
