De William Shakespeare, mis en scène par William Mesguich avec Oscar Clark, Xavier Clion, Madeline Fortumeau, Alain Guillo ou Xavier Girard, William Mesguich, Betty Pelissou, Nadège Perrier, Thibault Pinson ou Jean-Matthieu Hulin.
Angleterre au XVème siècle. Edouard IV est roi après la guerre des Deux-Roses mais son frère Richard convoite la couronne. Et il mettra tout en oeuvre pour y parvenir...
Sûrement une des pièces les plus connues de William Shakespeare, la tragédie de Richard III est une plongée spectaculaire dans les méandres du cerveau d'un tyran. L'observation fascinante d'un personnage difforme manipulateur et sanguinaire dont les monologues en adresse public sont devenus célèbres.
William Mesguich a donc choisi de le mettre en scène et d'incarner lui-même le rôle-titre : ce duc de Gloucester prêt à tout pour accéder au trône d'Angleterre en éliminant ses rivaux, y compris ses proches. Et qui, une fois au pouvoir, tombera dans la paranoïa et la folie.
C'est dans le noir que démarre le premier monologue de Richard (et le spectacle). De dos, on distingue déjà sa difformité. Costumes sombres, lumières basses, la mise en scène de William Mesguich met l'accent sur les querelles intestines et les traîtrises qui font de Richard un psychopathe à l'oeuvre, décimant avec application tous ceux qui se dressent entre lui et le pouvoir.
L'oeil perçant, la démarche assurée malgré son boitement, le comédien compose de façon magistrale un homme assoiffé de puissance en proie à ses démons intérieurs.
Il est entouré d'une distribution de qualité (Madeline Fortumeau, Betty Pelissou, Nadège Perrier, Oscar Clark, Xavier Clion, Alain Guillo et Thibault PInson) qui interprète 25 personnages avec fluidité.
L'ensemble est dynamique et puissant. On est portés par cette vertigineuse tragédie et la chute dans le vide du personnage principal campé superbement par un William Mesguich exceptionnel et convaincant.
