C’est sur le stade Aimé Jacquet (je laisse les gamins chercher qui est cette figure locale de Sail-sous-Couzan dans la Loire) que se tient le MF festival.

C’est la première fois que je viens, au festival, pas à Sail, où dans ma jeunesse j’ai interviewé Les Shérifs et vu les premiers pas des Naufragés. Mais je te parle du siècle dernier. J’avais des cheveux, tu n'as qu’à voir !

C’est le Lignon Football Couzan qui organise, c’est pour ça que c’est dans un stade de foot au fait.

C’est Picon Mon Amour qui ouvre la soirée qui a commencé avec un peu de pluie. À croire que je suis maudit quand Les Fatals se déplacent (je te laisse fouiller dans les archives du webzine). La scène est bien décorée et ce que j’ai écouté m’a bien plu. J’attends le démarrage du concert, annoncé à 18h. Il est 18h16. Je suis large.

Bénis au saucisson trempé dans le picon bière, voilà comment commence le set du duo. Alors tu ne vas pas me croire mais dès la troisième chanson, ils ont réussi à faire faire une queueleuleu au public tandis que le gars de la sécu de la scène fait la tronche depuis qu’il est là.
Pourquoi ? Je vais enquêter !

Que ce soit en duo ou juste accordéon - voix, les titres s’enchaînent et c’est très bon. Politique, humoristique peu importe, le public est au taquet dès les premiers titres ! Et que fait le chanteur pour son anniversaire ? Faire danser le public en cercle en se tenant par le petit doigt. Oui. Une première pour moi. Ils font même une incursion brillante dans le hip-hop. A aucun moment le public n’a décroché. Et ça, c’est un signe, non ?

Alors là aussi c’est une première mais on pouvait prendre une entrée aux concerts seule ou entrée et plateau repas. Tu imagines que mon estomac n’a pas résisté à l’idée d’un plateau saucisse frites (sinon, c’est moules frites). Seul hic, ben faut faire la queue et du coup, louper un peu le concert, mais il y a des impératifs dans ma vie et la nourriture en est un.

Tout autour du site on trouve une buvette, au passage ne pas boire d’alcool est vachement rentable, du maquillage pour les enfants et les grands, un sculpteur de ballons, des stands de préventions et une association caritative. Un chouette cadre et des bénévoles qui viennent ramasser et trier les plats (oui, moi j’emmène mon plateau et un jeune enfant est venu le récupérer). Rien que pour ça, un grand bravo à l'association qui organise cette soirée de mains de maître.

Place ensuite à Oldelaf. Là, je suis déjà en terrain plus connu. Il propose d’emblée de marquer l’histoire du rock. Moi je veux bien, tu penses ! Et il entame des titres… plus pop que rock. Alors il est où le rock ? Lui-même nous le demande et force est de constater qu’on ne sait pas. Ce qui est sûr en revanche, c’est qu’il n’est pas dans la joie de vivre du mec de la sécu devant la scène. Aucun sourire à l’horizon !

Il a invité sur scène pour son titre "Michel" un petit groupe de danse local (qui ressemblait quand même vachement à un groupe que j’avais déjà interviewé, mais ça doit être une coïncidence, mais quand même). Ensuite titre unplugged (assis quoi) mais quand même vachement bien. Et comme il le chante si bien : les enfants il n'y a qu’avec les cons qu’ils sont malheureux. Et finalement, nous avons eu… du rock parce qu’au niveau du gars de la sécu, c'est peine perdue je pense. Final de folie avec le café. Là y’avait du rock !

Montent sur scène les très attendus Fatals Picards et d’emblée, ils attaquent fort avec "La sécurité de l’emploi". Les titres s’enchaînent et au moment de "Goldorak est mort", arrive un guitariste qui ressemble vachement à Oldelaf. Doit y avoir un concours de sosie ce soir.

Les Fatals Picards ont 25 ans et comme tous les gamins de 25 ans, ils ont de l’énergie à revendre tout comme le public. Les titres s’enchaînent et l'énergie du public ne disparaît pas, loin de là !

C’est avec un final lumineux, un véritable feu d’artifice (ils sont comme ça au MF Festival) que se conclut cette soirée placée sous le signe du rock, de la bonne humeur (sauf chez le gars de la sécu mais bon) et de la presque convivialité (sérieux, arrêtez de vous mettre une mine avant et pendant pour ensuite chercher la bagarre) !

A refaire très vite.

À ce sujet les Fatals seront de nouveau dans la Loire, au Fil de Saint-Étienne le 7 novembre !

Crédits photos : Cyco Lys