Pièce écrite et mise en scène par Julie Allainmat, avec Djahiz Gil.

Dans la salle d'attente d'un psy chez qui il s'apprête à consulter, Dimitri Perrin est pressé par son agent. Dimitri est comédien et vit de petits rôles (de flics bien souvent) à la télé ou au cinéma.

Mais c'est pour du théâtre qu'il est pressenti. Il s'agit de jouer le rôle de Patrick Dewaere, son idole, dans une pièce hommage qui se jouera au Café de la Gare et pour laquelle il doit donner son accord. Mais l'enjeu le tétanise. Il souffre du syndrome de l'imposteur et vient chercher des réponses.

Et tandis que le psy freudien l'écoute sans broncher, Dimitri va se livrer à une étonnante et brillante auto-analyse au cours de laquelle il va parler avec lucidité et amour du métier d'acteur. C'est prenant et bouleversant.

Dans "Par Dewaere moi", Djahiz Gil réussit le tour de force d'être à la fois ce comédien de second plan, cabotin mais angoissé et Patrick Dewaere dont il parvient à trouver le côté "chien fou" et impulsif.

Julie Allainmat a écrit un texte rythmé et percutant qui ressuscite les années cinéma 70-80, honore Dewaere bien-sûr mais aussi d'autres figures de l'époque comme cette grande dame qu'est Sotha.

Dans les lumières précises de Stanislas Morelle et la direction fine de Julie Allainmat, Djahiz Gil avec une belle spontanéité et un jeu habité interprète avec beaucoup d'émotion Dimitri Perrin et rend un hommage magnifique autant à l'icône Dewaere qu'à la vie d'acteur.

Une performance phénoménale pour un spectacle aussi troublant que puissant.