"Galope sous l’orage
Dans la nuit et la fange
Sur le chemin des anges
Galope
Galope
Sans fanions sans armoiries
Baissez baissez les pont-levis"
Il y a des éléments récurrents dans la discographie de Babx : outre une sophistication dans la musique, l’amour des mélodies et des mots, notamment les thèmes de l’enfance, la transmission, les valeurs d’humanisme, l’amour.
Des thèmes que l’on retrouve dans ce superbe Amour Colosse qui ressemble fort avec ses mélodies finement ouvragées, cette chanson française de qualité à une sorte de best of. Par exemple, les combats de "Chevaleresse" font échos à ceux d’Omaya A-Jbara, chef de guerre de la résistance irakienne morte les armes à la main pour défendre son peuple contre Daech ("Omaya Pt.3"), "Ah la la" a des accointances avec "Tchador Woman (Manal’s songe)", etc.
Ce disque, produit par JP Nataf (ancien chanteur et compositeur du groupe Les Innocents) est comme un refuge, solaire, d’une beauté, d’une poésie attrape-cœur où l’émotion est omniprésente. Valses d’amour ("Jeux d’hiver", "Avant la nuit" évoquent Henri Salvador ou Michel Berger, "Nos années lumière", le magnifique et réconfortant "Prendre soin" qui clôt le disque) et un peu d’inquiétudes ("Apaches" faisant référence à l’attaque du Capitole par les partisans suprématistes déguisés en indiens ou bisons), à l’écriture ciselée pleines de petites recherches sonores, comment ne pas craquer pour ces chansons ?
Colossal amour pour ce disque, pour sa musique et l’homme.
