Alors oui, je sais, la vanne peut paraître facile, en effet, Martine, je suis d’une génération qui l’a connue en train de faire un voyage, de parler à son chat, la génération de ma fille l’a connue en livre disque avec la voix d’une célèbre actrice française.
Et bien la nouvelle génération va connaître Martine vénère, Martine qui fait du rock et qui dès le premier titre met les points sur les i ou ce que tu veux pour balancer un Devenir, titre éponyme, bien énervé en effet. Et le pire, c’est qu’elle ne se calme pas sur la suite, comme "Vivante" par exemple. 10 titres entre rock, électro et punk. 10 brûlots que nous assène Martine.
Martine, c’est aussi le nom de famille de Marie-Claude, chanteuse, autrice et compositrice, mais aussi interprète et productrice. Martine, comme nous, a grandi et le monde n’est pas joli joli, il faut bien le dire. C’est devenu un monde raciste, misogyne, encore plus capitaliste et les dernières nouvelles ne me rendent pas enclin, personnellement à de l’optimisme, mais nous ne sommes pas là pour parler de moi.
Martine, ou plutôt Marie-Claude, est clarinettiste de formation et a tout envoyé valser quand elle a découvert le rock (nous avons au moins ce point en commun) et elle revendique des influences riches, variées et de qualité : Nine Inch Nails, PJ Harvey, Björk ou encore Placebo. Et si elle a laissé tomber la clarinette, elle s’est mise (avec succès il faut le dire) à la guitare, à la basse ou encore à la batterie. Elle a joué dans SheWolf ou Tricksterland et ouvert pour des pointures de la scène rock : Punish Yourself ou Les Ramoneurs de Menhirs.
400 concerts au compteur et voilà, maintenant elle se lance dans son projet : Martine et nous balance des riffs de folies, des titres puissants. L’album est enregistré sans arrangements additionnels, brut pour proposer, dit Martine, une musique live, énergique et dansante. Elle collabore avec Thomas Robin qui tient la basse et compose avec Martine sur des titres comme "Chimère" ou "Vivement la Misère" (entres autres).
Et tu sais quoi ? Je crois que je préfère cette Martine, mais moi aussi j’ai grandi et je suis toujours aussi énervé. Alors merci ou plutôt merci Martine pour ce condensé d’énergie brute, même si les thèmes que tu abordes sont parfois violents, après tout c’est le monde qui nous entoure qui l’est devenu !