Pièce de Ana-Maria Bamberger mise en scène par Anais Alric avec Owen Doyle, Laurent Clement, Maxime-Lior Windisch, Anais Alric.
Un téléphone qui n'arrête pas de sonner à 7 heures du matin, c'est désagréable. Surtout quand c'est le metteur en scène du spectacle que l'auteur doit écrire et dont l'audition a été avancée ce jour à 19h.
Anton Martin se lance donc dans une véritable course contre la montre pour trouver l'inspiration et finir ce fameux texte. Mais ce sera sans compter les multiples visites de cette journée folle...
Dans "Carpe diem" Ana-Maria Bamberger parle avec tendresse du métier d'auteur et de notre époque. Sa pièce, pleine de malice, est une mise en abyme qui s'amuse de la création artistique et laisse la part belle aux comédiens et à la mise en scène.
Celle-ci d'Anaïs Alric, qui nous avait éblouis avec "L'épopée du buveur d'eau" de John Irving, est une nouvelle fois pétillante et réussie. Pleine de trouvailles, d'une direction artistique impeccable (costumes, scénographie), elle parvient à embarquer le spectateur dans cette folie douce.
Aux côtés d'Owen Doyle, parfait en dramaturge à la fois dépassé et habile, on retrouve la révélation de "L'éducation de Rita" : l'excellente Maxime-Lior Windisch, lumineuse et hilarante.
Anaïs Alric, au jeu burlesque étonnant et Laurent Clément qui ne manque pas d'énergie complètent la distribution de cette délirante et distrayante comédie qu'on suit avec plaisir.