Le problème avec Hugo Chastanet, c’est sa voix, enfin ce n’est pas un problème dans l’absolu. Sa signature vocale est tellement marquée "ligne claire", à la fois légère, sucrée, naviguant dans les aigus avec ce petit quelque chose de l’adolescence, qu’il pourrait chanter n’importe quoi que cela sonnerait "ligne claire".

Heureusement, il ne chante pas n’importe quoi, mais plutôt de la pop voire du rock (La formule en 1996, La nuit des balançoires en 2005, L’homme du soir en 2014, Avalanche en 2016 et Dix chansons naturelles et sauvages en 2020).

Et pour la première fois totalement en anglais. Une évidence, même si on perd un certain charme, en tout cas une évidence pour lui dont les influences sont à écouter et à regarder de l’autre côté de la Manche et de l’Atlantique (Tom Petty, REM, Lemon Twigs, Big Star, The Beatles, Aztec CameraPrefab Sprout).

Ce From the trees (le titre en référence au Baron perché d’Italo Calvino) est donc plus pop anglaise et américaine que pop française. Pour le reste pas vraiment de changement, on retrouve cette sorte de légèreté, Hugo Chastanet soigne comme toujours les mélodies, le son également (sa nouvelle guitare, une Fender jazz master) et de bonnes chansons ("I walk a mile", "Moonfish", "From the trees").

Un vrai plaisir !