Chambriste (avec le quatuor Aviv), chef d’orchestre (fondateur et directeur de L’Ensemble Symphonique de Genève), professeur (à la Haute École de Musique de Genève), le violoniste Sergey Ostrovsky a plus d’une corde à son violon. Il en a même quatre qu’il sait très bien utiliser, preuve en est encore ici dans ce repertoire brahmsien.

On saluera son interaction avec la pianiste Natalia Morozova, surtout, il possède un son clair, boisé juste ce qu’il faut, avec un jeu tout en fluidité, loin d’être précieux ou artificiel. Un jeu qui convient parfaitement à ces sonates. Une retenue dans l’interprétation (dans le lyrisme contenu de la Sonate n°1) qui n’empêche ni un bel éventail de nuances et de couleurs (dans la Sonate n°3) au service de la noblesse de cette musique, de la beauté de ses thèmes.