Texte de Laurent Gaudé mis en scène par Laëtitia Guédon avec Matthieu Carle, Marine Déchelette, Mathieu Fernandez, Élise Friha, Marine Guez, Alice Jalleau, Thomas Ribière et Julien Salignon.
L'apocalypse est imminente. Sa date a été certifiée par les scientifiques : le 17 août. Et tandis qu'un grondement sourd se fait entendre du dedans de la terre, chacun s'interroge. Quels seront les derniers instants des humains ? Chacun sera-t-il livré à ses instincts ?
Un murmure venu d'on ne sait où puis une clameur qui monte, attisée par des dizaines de voix, qu'un chant fera taire. Un chant d'une pureté absolue.
Comme dans Penthésilé.e.s amazonomachie il y a deux ans qui rendait hommage aux femmes, Laëtitia Guédon poursuit son travail choral avec ce texte de Laurent Gaudé qui raconte la fin annoncée du monde.
On apprécie la superbe esthétique de ce spectacle avec la scénographie superbe d'Amélie Vignals, le travail vidéo remarquable de Benoît Lahoz, la création sonore marquante de Joan Cambon et les lumières fines de Philippe Ferreira.
Laëtitia Guédon offre un bel écrin à la poésie incandescente de Laurent Gaudé avec les jeunes comédiens de l'Atelier Cité du Théâtre de la Cité de Toulouse pour porter haut son texte lyrique et échevelé avec ce spectacle fort et singulier.
Les comédiens (Matthieu Carle, Marine Déchelette, Mathieu Fernandez, Élise Friha, Marine Guez, Alice Jalleau, Thomas Ribière, Julien Salignon) sont tous investis, fiévreux et concentrés dans ce travail plus que convaincant.
Ode à la vie et à la jeunesse, Même si le monde meurt donne à rêver à une autre fin possible.
Un voyage aussi hallucinatoire qu'inspiré par une troupe flamboyante dirigée magnifiquement par Laëtitia Guédon.