Ce n’est pas disco musette, jazz reggae, java dodécaphonisme, non Zombie Zombie annonce la couleur d’emblée, c’est Funk Kraut. En même temps avec le trio (Etienne Jaumet, Cosmic Neman et Dr Schonberg), on ne sait jamais trop sur quel pied danser : les films d’épouvante des années 70-80, une forme de disco, un péplum apocalyptique chanté en latin ?
En revanche, ce que l’on sait, c’est qu’il y aura des machines analogiques à profusion (Roland TR808, ARP Odyssey, Axxe, Omni 2, CS01, TX816, SH101, Behringer VC340, JT4000, Sequencial circuit six trak, Yamaha CS70, Lorre Mill double note V3...), de la batterie et autres instruments acoustiques.
Disque instrumental, enregistré dans les Landes par Laurent Deboisgisson dans le studio du chanteur de Cheveu, Funk Kraut est un disque clairement sombre, métallique presque, hypnotique, pourquoi pas transcendantal (pour autant assez facile d’accès pour qui est amateur du genre et plutôt "dansant"). Il fait la part belle aux boucles, nappes, progressions rythmiques, mélodiques, harmoniques, avec un très gros travail forcément sur les timbres, la structure des sons (les synthés évidemment, mais il faut prendre soin de bien écouter le traitement de la batterie également), sur la matière sonore.
Funk Kraut est une machine avec une dynamique qui semble en perpétuelle évolution, vers l’avant le plus souvent.