Dès les premières mesures de "Kill with me", le ton est donné. Il sera rock, blues et somptueux. Pourtant, Nico Sarro avec cet album souhaite évoquer un sujet plutôt grave : non pas la conquête de l’ouest comme pourrait le laisser imaginer la pochette mais plutôt son contraire : une décroissance, un désintérêt, un exil choisi. Il fait un constat plutôt sombre sur la société qui nous entoure et nous influence.

Le titre est clair, Off the greed : être en dehors de la cupidité. Titre détourné de l’expression Off the grid, à savoir être hors réseau.

Musicalement je l’ai écrit plus haut, c’est rock, blues. On ressent les influences de Nico Sarro : Radiohead, Jeff Buckley ou encore Alain Bashung. En 12 titres, chantés en anglais, Nico Sarro nous entraîne en dehors du bâteau qui coule. Après le très rock "Kill with me" vient le plus doux et plus pop "Coma" et ensuite Nico remet les gaz avec "No way out". Le garçon a décidé de ne nous laisser aucun répit, ou alors de très courte durée.

Nico Sarro n’est pas un débutant, il a commencé en 2007 en co-écrivant avec Jean-Michel Zanetti, My Favorite Story, le générique français de la série Heroes, puis il créera également un projet de "bio folk" ou encore A certain Songwriting, une team d’auteurs et compositeurs, monte un studio d’enregistrement, relève le défi un peu fou, lancé par la maison de production GraceProd, à savoir proposer toutes les semaines une chanson live sur une plateforme de vidéo. Il sera ainsi remarqué par la production de The Voice à laquelle il participera, ce qui lui permet aujourd’hui de nous proposer son album.

Le résultat est à la hauteur de nos espérances. Une fois encore, le rock français a un très bon ambassadeur. Nico est accompagné de Maxime Ravier à la basse, Nicolas Gamet à la batterie et Joris Perrin à la guitare. Le quatuor lyonnais doit maintenant confirmer sur scène mais je ne suis absolument pas du tout inquiet.