Sept années après ses débuts, et au cours de celles-ci maintes tournées et diverses sorties (albums, EPs, collaborations), le désormais bruxellois Will Samson remise pour un temps ses arrangements électroniques et paysages ambiant, pour offrir Welcome Oxygen, son quatrième long format.
Au printemps 2016, Will Samson quitte l’Angleterre natale et rejoint le Portugal pour une durée indéfinie où il retrouve ses racines luso-indiennes. Son séjour s’avère plus agité qu’il n’aurait dû, incitant l’artiste à faire marche arrière. De retour en Angleterre, avec du matériel très limité, il débute l’écriture de nouveaux morceaux.
Lui qui habituellement compose sur la longueur, il va alors traverser une inhabituelle période de créativité avec, chaque soir, de nouvelles inspirations qui le traversent. Sept titres émergents alors sur une période de 10 jours, le huitième titre de l’album, "Water fall Diver", ayant été composé au préalable. L’album est prêt. L’artiste nous prouve que la qualité d’un album ne dépend pas toujours du recul pris et du temps nécessaire pour le composer. L’inspiration est essentielle et Will Samson en déborde.
Disque reposant et épuré, mélange de folk et d’électronique, patiné essentiellement à la guitare, chant et au violon, Welcome Oxygen semble montrer toute la sensibilité de l’artiste, entre douceur et rêverie. L’artiste susurre plus qu’il ne chante, entre les cordes d’une guitare et d’un violon, accueillant la trompette de Brad Lee sur le titre "Find a little light". Ce titre résume parfaitement l’état d’esprit du bonhomme à sa sortie d’hôpital, Will Samson a (re)trouvé la lumière, elle nous illumine de sa beauté tout au long du titre.
L’album me fait penser à certains titres de Raoul Vignal, sortis récemment, chez Talitres aussi, mais aussi à ce qu’a pu composer Bon Iver, sur certains de ses albums. Splendides et obsédants, envoûtants aussi, les titres s’enchaînent nous laissant la tête dans les nuages tout en gardant les pieds sur terre.
On ressort apaisé de l’écoute de ce disque et c’est bien là l’essentiel, comme une bouffée d’oxygène avant l’automne.
Avec la mort de Lynch, c'est un pan entier de la pop culture qui disparait, comme ça, sans crier gare. Il reste de toute façon sa discographie qui n'a pas attendu sa mort pour être essentielle. Pour le reste, voici le sommaire. Retrouvez-nous aussi sur nos réseaux sociaux !