Spider. Thriller, fantastique de David Cronenberg avec Ralph Fiennes, Bradley Hall, Gabriel Byrne, Miranda Richardson, Lynn Redgrave .

A ma grande surprise nous avions eu une assez brillante tentative d'expression de la schizophrénie avec "A beautiful mind" de Ron Howard. Mais le cas traité était un spécimen exceptionnel, John Nash, génie schizophrène qui obtint rien moins que le prix Nobel d'économie pour ses travaux mathématiques.

Cronenberg essaie lui aussi de décrire ce que peut être la vie d'un schizophrène, et sa vie psychique surtout, évidemment. Mais il s'agit cette fois d'un schizophrène beaucoup plus ordinaire (si l'on peut parler de cas " ordinaire " lorsqu'il s'agit de schizophrénie.), un certain Spider -surnommé ainsi par sa mère croit-on comprendre. Tout juste sorti d'une institution psychiatrique anglaise, Spider emménage au début du film dans une pension pour anciens patients mentaux tenu par une certaine Mrs Wilkinson. Puis ses souvenirs d'enfant et son imagination l'accaparent vite.Nous finirons par découvrir son histoire.

Comme pour "A Beautiful Mind" cette description de la psyché du schizophrène est plutôt réussie, intéressante en tout cas. Nous arrivons à comprendre ce qui semble se passer -et s'être passé, surtout- dans le cerveau troublé de cet homme joué par Ralph Fiennes : ce Spider. Cronenberg arrive même à nous prendre au piège : ainsi, nous doutons plusieurs fois de ce qu'est, ou de ce qu'a été, la réalité. Malheureusement le film manque un peu de rythme. J'aime pourtant la lenteur, mais je trouve qu'elle nous éloigne cette fois-ci un peu de ce qui se passe sur l'écran. Les acteurs par contre sont irréprochables, Ralph Fiennes tout d'abord, qui fait juste ce qu'il faut pour être crédible. Mais surtout Miranda Richardson, époustouflante dans un rôle à multiples et extrêmes facettes dont je me garderai bien de dévoiler tous les secrets.