Ce deuxième album de Lescop est la fusion entre les écrits du Marquis de Sade et ceux de Baudelaire : orgiaque et mélancolique, sexy et crade. Lescop écrit des histoires de garçons qui aiment des filles, qui aiment des garçons qui aiment les garçons qui aiment les filles qui aiment les filles. Son univers flirte vers les influences Des jeunes gens Mödernes. Lescop s'est détaché de son passé agité chez Asyl, pour porter son projet vers un aspect plus minimal. Lescop vous emmène dans son univers, il dépeint la nuit au travers d'un personnage, "David Palmer", et ses diverses rencontres dérangées ou pas. La voix lascive de Lescop décoche des mots sur "Mauvaise fille".

Lescop m'a pris par la main pour me faire voyager dans mon passé interlope, à l'époque où j'officiais dans le milieu gay de la nuit rouennaise en tant que DJ. La nuit tout est tellement mieux, les gens plus séduisants, plus souriants mais aussi plus manipulateurs et faux. Ce milieu où tu peux vite perdre les pieds et te perdre tout court.

J'ai aimé me faire transporter par sa voix douce et rassurante, un regard nostalgique sur une période que je ne regrette pourtant pas.

Quand on n'écoute que les textes, on ne pourrait pas dire que tout est ici un appel à la fête et à bouger sur des rythmes chauds.

Les quatre dernières chansons s'enchaînent sans laisser de répit, je pense par exemple à la superbe montée d'Echo la chanson qui donne le titre à l'album : sublime ! On termine sur "C'est la nuit", on aimerait rester toujours auprès de Lescop, recroquevillé dans ses bras pour se sentir protégé ou tout simplement pour prendre un verre, un dernier verre pour refaire le monde !

Assurément l'un de mes albums de l'année.