Film américain de Roberto Rodriguez avec Antonio Banderas, Johnny Depp, Mickey Rourke, Willem Defoe et Salma Hayek

Même les yeux arrachés, Johnny Depp est magnifique. Quoique… il est encore trop mignon pour avoir vraiment l’air effrayant. Les pistolets semblent démesurés dans ses mains de petit garçon et ses lunettes ainsi que ses vêtements noirs ne lui vont pas bien. Il a l’air à la fois plus vieux et plus jeune que tous les autres acteurs qui jouent dans ce film. Johnny est mon préféré. Il est notre préféré. Les femmes l’adorent et leur boyfriend voit en lui un mec sympa avec lequel il traînerait bien.

Ce que je veux dire par là, c’est qu’il a réussi à s’imposer devant Hunter S. Thompson et qu’il s’est bien débrouillé dans son rôle de travesti dans « Ed Wood ». Sa fiancée est française et il vit en France. Encore d’autres raisons qui expliquent mon amour pour Johnny : j’aime la France et les Françaises pour les mêmes raisons que les Anglais sont censés ne pas les aimer. Pourtant, je dois l’avouer, j’ai vraiment détesté « Chocolat », film dans lequel Johnny s’est contenté de faire acte de présence. Je suis désolé. Je ne suis pas sûr que ce film est français. Enfin bref, je l’ai trouvé nul à chier. J’ai vu cette grosse merde dans un cinéma situé dans un quartier de l’est de Londres et le passage que j’ai préféré dans le film, c’est quand toutes les filles de la salle ont eu le souffle coupé - on aurait dit un orgasme collectif – en voyant Johnny apparaître à l’écran avec ses magnifiques mèches blondes et une guitare qu’il tenait de sa petite main. Mis à part ça, ce film m’a donné envie de gerber pour d’autres raisons sur lesquelles nous ne nous étalerons pas maintenant. Un autre film que j’ai particulièrement détesté, c’est « Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain ». Johnny n’aurait jamais joué dans un film d’un rose bonbon aussi résolument débile. Johnny est fondamentalement cool et pourtant il reste toujours lui-même quel que soit le film dans lequel il joue… Un film aussi horrible que « Amélie » aurait réussi à ternir ses traits si parfaits. Johnny a la quarantaine et il est trop beau.

Il y a d’autres bons acteurs dans « Il Etait Une Fois au Mexique » :Willem Dafoe,"Cheech" du tandem comique de "Cheech et Chong". Ah oui…Mickey Rourke aussi…

J’ai lu beaucoup de choses sur les mésaventures subies par le visage de Mickey mais il a l’air d’aller bien. Mickey donne l’impression d’avoir vécu. Durant tout le film, il porte un chihuahua dans ses bras, comme un porte-bonheur et j’ai l’impression que cela ne figurait pas dans le script, pour être plus précis, je pense que Mickey se promènerait de toute façon partout avec ce petit chien. Peut-être parce que ce chien représente quelque chose de plus vulnérable et de plus fragile que lui, ou quelque chose comme ça. La souffrance transparaît en lui et j’aimerais en savoir plus sur lui (Tout ce que je sais de Mickey Rourke, je l’ai appris en lisant "Hollywood", le roman de Bukowski dans lequel il est décrit comme étant une mauviette qui ne boit jamais d’alcool. Bon sang, que s’est-il passé depuis, Mickey)?

Le film regorge d’armes à feu et c’est génial parce que ça ressemble à une bande dessinée géante dans laquelle les pistolets sont pris comme une énorme plaisanterie. (Ces armes apparaissent en effet sous la forme de guitares par exemple). On est loin de ces films de merde du milieu des années 90 dans lesquels jouait d'Arnold Schwarzenegger et où il devenait gênant que strictement tout mène automatiquement à des armes et des explosions de plus en plus puissantes. Vous souvenez-vous de celui où il luttait contre le Diable? … Je me souviens encore de la bande-annonce à mourir de rire… La voix d’Arnold disant : "Cette fois-ci, il n’est pas question d’action mais de…THEOLOGIE!" . Puis on passe à une scène où on le voit tirer sur des crucifix avec bien sûr, une arme à feu. Tous ses films s’achèvent sur un "Je t’aime" ou sur un gros pistolet. "Eetz a Gun beeg enuff to kill gaawwd". (« Cette arme est si puissante qu’elle pourrait tuer Dieu »)

Donc, il y a des explosions cool, où des milliers de figurants habillés en kaki sont tués, fauchés comme le maïs dans les champs au moment de la moisson. Mexico est magnifique et semble intemporel, le film dégage une certaine chaleur, de la poussière, il y a aussi quelques ennuyeuses scènes d’amour…Une des scènes les plus horribles … c’est celle où ils énucléent les yeux de Johnny! J’aimerais les avoir. Je les mettrais dans mon martini et les lècherais, les ferais rouler dans ma bouche puis, je les recracherais avec amour dans mon verre avant qu’ils ne se retrouvent en bouillie. Je pense que je pourrais les congeler. "Qu’y a-t-il dans ton frigo? Des olives ?" Mes invités voudraient savoir. « Non », leur répondrais-je, « Ce sont les yeux de Johnny Depp. Ils sont expressifs, vous ne trouvez pas? Vous voulez les goûter ? »

Johnny Johnny Johnny. Lis-tu mon article Johnny ? Soyons amis. Connais-tu mon nom ? Je ramènerai ma copine la prochaine fois que je viendrai en France et nous te rendrons visite, à toi et à ta famille. Nous boirons un très vieux cognac et je te laisserai gagner au bras de fer. Puis, j’attraperai la guitare que tu utilisais dans le film « Chocolat » et je chanterai pour toi et tes enfants sous la lune brune et rustique de France. Je chantonnerai des berceuses jusqu’à ce des larmes de tristesse inondent ton visage expressif et que tes enfants passent leurs bras autour de ton cou. Les filles quitteront la cuisine pour nous rejoindre, elles seront perplexes et étrangement touchées par cette scène à la fois masculine et mélancolique. Et je chanterai pour nous tous, Johnny, pour ce qui aurait pu être mais n’a jamais été, pour ce qui sera et ce qui devrait être, et ce qui ne peut jamais être.

"Johnny…te souviens-tu de moi?"