Film danois, allemand, islandais de Dagur Kari avec Tomas Lemarquis, Elin Hansdottir, Thröstur Leo Gunnarsson, Anna Fridriksdottir et Hjalti Rögnvaldsson

Un adolescent comme un autre : gauche, indiscipliné, rêveur et amoureux. Mais quand il a le faciès caractérisque des jeunes leucémiques et qu’il vit en Islande, dans une petite bourgade posée sur une étroite langue de terre coincée entre la montagne et la mer, enfouie sous la neige, dans un décor naturel irradiant de stupéfiante beauté mais où il ne passe rien, où les rares habitants déambulent comme des automates, dans un univers affectif dépourvu de véritable communication, c’est Noi.

Sans perspective d’avenir immédiat, il déambule entre la librairie et la station service, boit des bières, pour finir par se réfugier dans une cave ou dans la contemplation d’une photo de plage tropicale.

Et il sera difficile de l’oublier après l’avoir suivi, dans ce film sobre, rigoureux, aux images singulières et monochromes, au fil des épisodes, parfois hallucinants, de sa non-vie quotidienne qui oscille entre désespoir et burlesque, entre solitude et exclusion volontaire, ordinaire et surréalisme.