Des poupées, encore et toujours, au Musée de la Poupée qui propose avec "Minuscules, l'univers ludique des poupées de poche" de s'immerger dans le riche univers des poupées miniatures.

En onze virtrines chrono-thématiques, l'exposition permet d'apprécier la facture souvent très précieuse et la diversité de ces modèles réduits - dont les lilliputiens et, plus petits encore, les "minuscules" - qui connurent un grand succès auprès des enfants à la fin du 19ème-début du 20ème siècle puis auprès des collectionneurs.

Avec des pièces exceptionnelles, elle retrace également la production de l'industrie spécialisée dans les poupées miniatures qui connut son âge d'or entre 1877 et 1919 dont les deux principaux fournisseurs furent la maison du porcelainier François Gaultier et la firme allemande Simon & Halbig.

Les Poupées Miniatures : tout ce qui est petit est mignon

La vogue des poupées miniatures, qui étaient déjà disponibles dans les magasins de jouets, s'est développée avec une petite poupée de 13 cm, surnommée la "Mignonette".

Elle est vendue avec le premier numéro du magazine enfantin "La Poupée modèle" lancé en 1878, dont elle était la mascotte.

Ensuite, chaque numéro proposait des patrons permettant la confection d'une garde-robe sur mesure, puis des accessoires et décors pour la mettre en situation dans des pièces sur le mode des maisons de poupées.

Les "Frozen Charlotte" moulées en porcelaine du Second Empire rivalisent avec les les poupées articulées et certaines sont vendues dans des mallettes avec leur trousseau.

Au début du 20ème siècle, la "Semaine de Suzette" propose une petite poupée de 21 com avec un corps en biscuit et des yeux dormants dans une mallette contenant son riche trousseau.

Au corps articulé avec des yeux dormeurs, une bouche souriante découvrant de petites dents et des cheveux naturels ou au corps fixe comme les "Frozen Charlotte" du Second Empire, tout une gamme de miniatures est à mise à la portée de toutes les bourses.

L'exposition coloniale de 1982 et la vogue du japonisme et de l'orientalisme favorisent la création de petites poupées aux traits non européens et d'intérieurs à la décoration "exotique".

Tout comme le développement des loisirs et l'avènement de la mode des bains de mer constituent un thème qui deviendrarécurrent avec des poupées habillées pour habiter dans des maisons de "style Deauville".

Chaque vitrine recèle ses pépites comme les poupées jumelles, les lilliputiens de quelques centimètres vêtus de costumes historiques ou folkloriques et les poupées vendues dans des oeufs.