Pour moi, écouter un album des Elysian Fields est toujours une expérience qui révèle toute sa splendeur quand je le fais dans une atmosphère intimiste et que je m’y dédie exclusivement. Dans ces conditions, toutes leurs œuvres me procurent des moments de pur plaisir.
Leur septième album, Last Night on Earth n’est pas l’exception à la règle, bien que la première chanson "Sleepover" m’ait déçu avec sa répétition interminable d’un refrain facile et rapidement oubliable qui ne me paraît pas du tout être leur style.
Supposons que l’album commence au deuxième morceau "Red Riding Hood". Dans ce cas, nous serions, à mon avis, en présence de leur meilleur disque réalisé à ce jour. En effet, tous les caractères sonores qui, réunis, font des Elysian Fields un projet unique dans le panorama musical actuel, défilent dans un ensemble cohérent et entraînant tout au long des dix chansons qui suivent la première.
Je vérifie avec bonheur que Oren et Jennifer ont atteint la maturité au niveau de l’écriture et de l’interprétation, solidifiant la personnalité de leurs compositions.
Une atmosphère très particulière qui mélange mélancolie, virtuosité, ébriété et décadence, comme dans un cabaret du XXIème siècle, envahit l’auditeur et atteint son apogée avec les morceaux "Johnny", "Church of The Holly Family" et "Last Night On Earth". La voix rauque, ivre et sensuelle de Jennifer Charles nous fait rêver des mondes meilleurs qui nous attendent après les épreuves que nous devons d’abord endurer dans cette vie. |