Beau Bandit, c’est une fille et quatre garçons, issus de la scène rennaise. C’est une pop élégante, une pop de dandy, avec ses envolées de guitares vintages, ses claviers hors d’âge et des rythmiques de précision. Les mélodies sont ciselées et les refrains entêtants, il y a aussi des arrangements épurés et savamment distillés. Enfin, c’est comme ça qu’ils le présentent.

Tu vas me dire, c’est bien beau mais dans les faits, ou plutôt dans les morceaux, c’est comment ? Et bien c’est encore mieux que ce qui est décrit plus haut. Si effectivement tu aimes la pop douce, celle qui est capable de te bercer, de te donner le sourire alors ce premier album de Beau Bandit est pour toi.

L’album a été commencé en plein confinement et ils expliquent qu’ils ont tout fait exploser pour ensuite tout reconstruire. Puis rapidement, ils ont fait appel au musicien et batteur Romain Baousson pour leur apporter un regard extérieur. Il aura donc la charge de réaliser et d’enregistrer le mixage final.

Ils composent guitare-voix puis les mélodies prennent forme et les thèmes se révèlent petit à petit. Ils ont pris le parti de parler du monde qui les entoure et des effets intimes qu’il a sur eux (et sur nous également). Ils racontent qu’ils parlent souvent politique entre eux et qu’ils rigolent également beaucoup. Ils intègrent donc, fort logiquement, toutes ces facettes dans leur musique. On y retrouve même un hommage à Bowie : "I’m a David Bowie Fan".

Ils enregistrent donc entre avril 2021 et février 2023 puis fin 2023, ils demandent à Yoann Buffeteau, un ami graphiste, de leur faire la pochette de l’album qui justement intègrerait toutes les tensions contradictoires et les thèmes. Le résultat est, comment dire, vintage, coloré et demande une belle attention pour en découvrir tous les détails.

Au final, un album aussi bon à écouter que beau à voir et c’est une bonne nouvelle. Je suis vraiment séduit par cette pop, jamais faussement joyeuse ni jamais déprimante. C’est une très belle réussite que ce premier album.