"Here's a little bit of advice
You're quite welcome, it is free
Don't do nothing that is cut price
You know what that'll make you be
They will try their tricky device
Trap you with the ordinary
Get your teeth into a small slice
The cake of liberty"

Jean-Yves Labat de Rossi... Jean-Yves Labat de Rossi, le nom dit quelque chose. Il faut rechercher dans la mémoire, refaire les liens. Jean-Yves Labat de Rossi, Mister Frog, les années 70, Utopia, les États-Unis, le rock progressif, les synthés, Bearsville Records, le Baba Scholae, Todd Rundgren,  le système de prise de son "TTL", la chorale Trebevic composée de Serbes, de Croates et de Bosniaques, la chorale d’une seule voix regroupant des musiciens israéliens, palestiniens, chrétiens, juifs, musulmans, le label Ad Vitam Records et donc Idi Amin Dada.

"Woodstock, 1977. Jean-Yves alias Mister Frog, génie du synthé, se brouille avec son boss, Albert Grossman le tout-puissant producteur des stars folks et rock de l’époque. À la suite d’un pari fou, un hit-maker canadien lui propose alors rien moins que d’enregistrer et synthétiser Amin Dada, le despote ougandais, collectionneur de crocodiles mangeurs d’hommes et joueur d’accordéon.

Culot, dope et rock and roll vont conduire Jean-Yves jusqu’en Ouganda, pays terrorisé par le dictateur sanguinaire qui se proclame désormais "maître de toutes les bêtes de la terre et des poissons de la mer". Loin d’être impressionné, le musicien réussit à franchir les portes du palais présidentiel. Jusqu’à ce que la chance tourne…

Aussi véridique que déjanté, ce récit nous embarque aux côtés de Jean-Yves Labat de Rossi pour un bad trip ougandais où sa vie ne tient plus qu’à un fil…"

Le pitch est fou, l’histoire encore plus ! Il faut imaginer le côté sex (enfin pas trop pour le sexe, le "slim disease" y faisant déjà des ravages), drugs and rock and roll, la police d’état, la chaleur, Kampala, les expatriés, la musique ougandaise, un major tueur de singe, la pop culture, et l’accordéon de l’Omniprésent Roi d'Écosse.

Dans un texte souvent assez drôle plein de verve argotique, Jean-Yves Labat de Rossi nous emmène dans une épopée épique et presque surréaliste. On s’y plongera dedans avec plaisir, et à la fin l’envie de réécouter Mister Frog, Utopia... et Amin Dada à l’accordéon.