Gros programme ce soir pour cette nouvelle édition des rock is dead, pas moins de 4 groupes.
Vite fait, un petit mot sur le lieu, ça faisait un bail que je n'avais pas mis les pieds dans cet endroit implanté dans une vieille gare et qui a été fermé, il y a quelques années pour de sombres histoires.
Autrefois bien décalé, fourre tout musical, la salle semble avoir été agrandie pour ressembler plus à un lieu façon club qu'à une salle de concert. La salle se remplit tout doucement, autour de l'imposant bar d'où les gars préparent des mojitos en masse. Par contre, quel étonnement de les voir servir des demis à 5 euros !
20h30. Look à la cool, basket, bandeau et tee shirt flashy – entre Björn Borg et Beastie Boys – le premier groupe en scène, The Yolks, groupe français chantant en anglais, se fait d'emblée remarquer par une entrée au milieu du public, tout en jouant, bien sympa !
Les deux trois premiers morceaux nous titillent bien les oreilles, nous mettent bien en rythme. Il faut dire que l'ensemble est agréablement groovy, funky et il y a un zeste, une lichette de John Frusciante chez le guitariste.
Ouais, une bonne pop funky émaillée d'un son de clavier "rigolo" au synthé.
A y penser, on est pas loin de la pop rafraichissante des Tahiti 80.
Et puis le groupe va finir par se perdre dans une pop où le synthé est beaucoup trop présent, les rythmes de guitare de moins en moins. Quant au batteur, il suit sans s'imposer vraiment.
Après une petite dizaine de morceaux, une demi-heure de set, le groupe tire sa révérence discrètement. On gardera le souvenir quand même d'une pop légère rafraichissante.
Une demi-heure plus tard, le temps de refaire le plein de bières, alors que la salle se remplit plus nettement de groupes de jeunes (rockers), que l'ambiance monte un peu dans la fosse, arrive les Blighters, groupe british qui assume et assure sacrément sur scène. D'un coup, le son est monté, la vitesse d'exécution également ainsi que le jeu de scène de ces jeunes anglais.
C'est nerveux, rapide, beaucoup plus rock, et le son et le jeu de guitare évoquent pour moi le grand Andy Summers de Police, période " Next to you" et "So Lonely".
Le groupe calme un peu le jeu par moment par des rythmiques très légèrement reggae, pour mieux ré-accélerer ensuite.
Bon, faut-il chercher des influences partout mais un morceau m'a fait penser également au "Forest" des Cure à la guitare.
Sur scène, les gars s'agitent de partout, de vrais électrons libre. L'ensemble claque bien, ils ont l'attitude scénique des Hives par moment.
Toujours est-il que déjà, par rapport à la sympathique pop des Yolks, on est monté d'un cran.
Du coup, bonne petite ovation à la sortie des Blighters.
Le temps parait plus long encore avant les Flashguns. Est-ce le fait des réglages nécessaires entre chaque groupe ou plutôt la volonté de permettre au public d'accéder au bar tranquillement pour épancher la soif ? Les deux, probablement...
La cadence est la suivante : une demi-heure de set, un demi-heure d'attente.
22h30. C'est donc aux Flashguns d'entrer dans la danse et des gens arrivent encore. Enfin la fosse commence à être bien bien chargé !
Le look "petits minets anglais" de ce groupe est assez drôle en fait, mais la musique qu'ils développent, le plus important dans l'histoire, est assez riche.
Belle énergie du groupe sur scène, surtout le chanteur et sa guitare tenue au niveau du thorax qui s'agite dans tout les sens.
Les Flashguns proposent une pop bien décousue, assez nerveuse dans l'ensemble.
Ils ont plus d'une corde à leur barque, ils mènent bien leur arc (ou l'inverse, à vous de voir) et ont l'air de maitriser tout ce qu'ils ont entre leurs mains : xylophone, batterie, synthé, guitare évidemment.
Et enfin un vrai bon batteur depuis le début de la soirée, il varie bien les rythmes.
Chaque morceau propose quelque chose de différent, tantôt rock nerveux, tantôt plus new wave électrisante, entre Radio 4, The Rapture, et du Cure plus rapide.
Sur un morceau, ils ne rechignent pas non plus sur la mélodie, on peut y voir un peu des Smiths aussi. D'ailleurs, la voix du chanteur rappelle celle de Morrissey.
Le tout ne dépasse pas 8 morceaux dont le dernier remarquable, guitare rageuse, batterie vive et effets de synthé, qui fait penser à du Placebo du début.
Bref, bien riches ces Flashguns, nerveux, enjoués, originaux.
23h30. La dernière formation à se présenter, Milke, n'est toujours pas là.
Problème, en banlieusard que je suis, il va falloir prendre le chemin du retour bientôt (en plus, la faim me tiraille) et donc je décide de faire l'impasse sur Milke. Dommage, quatre groupes, c'est dense et vraiment dommage cette attente un peu longue entre chaque (avant Milke, pas loin de 40 minutes d'ailleurs).
D'autant plus regrettable que ce groupe était annoncé comme une bonne formation disco-pop bien remuante.
Mais cela n'enlève rien à la qualité scénique et musicale des jeunes groupes que l'on a vus ce soir, la relève pop-rock des années à venir, on l'espère, tant ils sont prometteurs. |