Seul en scène écrit et interprété par Géraldine Lonfat.

Pour ceux qui ont déjà eu le bonheur de voir les spectacles inclassables et singuliers de la Compagnie suisse Interface, le nom de Géraldine Lonfat ne leur est pas inconnu : en effet, on lui doit les chorégraphies mémorables de spectacles comme "Teruel" ou "Shabbath".

Pour Au creux de mon silence,  elle se livre seule sur scène sur sa renaissance et le combat contre les peurs et la maladie gagné grâce à la danse. Spectacle éminemment personnel donc où, comme en confidences, elle murmure à l'oreille des spectateurs avant de rentrer (et eux avec) dans un fantastique  état de transe.

Avec une attention toute particulière pour les objets symboliques qui constituent la scénographie et représentent des moments marquants de son parcours (avec le très joli travail de Céline Pagan, créatrice des merveilleux costumes également), Géraldine Lonfat livre un moment rare dans lequel, dans un engagement impressionnant, elle donne tout pour un rêve hors du temps.

L'équipe habituelle (Jérôme Hugon aux lumières fines, André Pignat et Terre Brulée pour une musique hallucinante, et l'aide de Francis Lalanne en plus de ses propres mots) a créé un bel écrin pour qu'elle rayonne sur l'espace où elle s'exprime le mieux, pour un univers à la fois mystique et sauvage où, à travers les gestes, son humilité et sa générosité transparaissent.

Un voyage envoûtant à partager avec cette danseuse rare.