L’arrivée d’un nouvel ouvrage de Lisa Gardner est toujours un évènement tant elle nous propose toujours des ouvrages prenants qui rencontrent un grand succès dans le monde entier. Avec L’été d’avant, on imagine bien qu’elle va de nouveau contenter son public fidèle.
L’histoire se déroule à Boston, autour d’un nouveau personnage principal, une certaine Franckie Elkin, à qui elle va consacrer une trilogie. Il y a deux autres livres à venir, sûrement au cours des deux prochaines années pour nous car ils sont déjà sortis outre-Atlantique.
Franckie est une femme têtue, intrépide, qui manie très bien l’autodérision tout en ayant la grande qualité de savoir écouter les autres, de les faire parler. Ancienne alcoolique, un peu loup solitaire sur les bords, elle se donne pour mission de retrouver des personnes disparues (souvent issues de minorités ethniques). Elle intervient en dernier recours, quand la police se retrouve sans solution quand tout le monde baisse les bras, quand les médias ne s’intéressent pas à la disparition.
Un jour, elle apprend la disparition d’une jeune Haïtienne qui a disparu d’un quartier chaud de Boston. Elle décide alors de partir à sa recherche, de tout mettre en œuvre pour la retrouver, quitte à prendre tous les risques pour sa vie.
Autour de cette disparition, de cette intrigue un peu classique, se dresse un ouvrage donc la principale qualité repose sur le personnage de Franckie, plein de felures, que l’on va suivre dans ses difficultés au travers de son passé. On va aussi se retrouver plongés dans les affres des quartiers sensibles de Boston, où les gangs font la loi, profitant notamment de l’extrême pauvreté des populations pour asseoir leur autorité.
L’ouvrage a une véritable dimension sociale montrant notamment les nombreuses solidarités qui peuvent exister dans ce type de quartier. L’auteure arrive parfaitement à recréer pour le lecteur l’atmosphère et les tensions existantes dans ces quartiers.
Alors du coup, l’intrigue, au demeurant très classique, en devient presque secondaire malgré les retournements de situation qui restent bien présents pour donner du rythme à la lecture. On est alors dans un ouvrage comme ceux que peut nous proposer Harlan Coben. On est au final plus happé dans la lecture par l’histoire de Franckie que par l’intrigue elle-même et cela est loin d’être déplaisant tant on a envie d’en connaître davantage sur elle.
Alors voilà, il faut bien avouer que le décor, l’ambiance de la ville de Boston et le personnage haut en couleurs de Franckie fonctionnent parfaitement pour faire une concurrence saine avec l’intrigue qui, au final, fonctionne très bien aussi. Franckie est un personnage qui va évidemment évoluer dans les prochains ouvrages, on a déjà hâte de les avoir entre les mains pour en connaître davantage sur cette femme. |